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Îlot d’audaces artistiques

 

 

Créations théâtrales

Porneia déchire, défait le temps. Ce texte laisse entendre qu’il y a quelque chose dans le coeur de l’homme qui ne se résout pas tout entier. Et ce trouble, ce quelque chose qui rôde, ce mystère et cette énigme qui planent dans cette pièce, imposent une forme, un rythme, une dramaturgie… ouvrant une brèche dans l’espace suffoquant du monde. Porneia s’impose alors comme un acte artistique majeur dans le paysage théâtral actuel. Trois personnages : un homme, une femme et un enfant. Rien ne les caractérise. Frédéric VOSSIER ne nous donne aucun élément autobiographique. Un lieu unique : nous sommes sans doute "chez eux", mais là encore Frédéric VOSSIER ne livre rien, laisse le champ libre à l’imagination. Une partition : Porneia est composée de neuf séquences, comme neuf "diapositives". Et chaque nouvelle séquence surprend, inquiète, change de couleur, de rythme, de lumière. Porneia , une histoire publique qui entre par effraction dans la vie privée d’un étrange trio. L'écriture de Frédéric VOSSIER fait voler en éclats un certain ordre classique de l'interprétation, du récit et de la psychologie.

 

Porneia (2010)

 

Auteur : Frédéric VOSSIER

Mise en scène & interpretation : Isabelle PAQUET, Jean-Christophe VERMOT-GAUCHY

Scenographie : Ana KOZELKA

Lumieres : Hervé MARTEL

Création au Théâtre de l'Élysée Lyon - Avril 2010

Tango nuit (2006)

 

Auteur : Patrick DUBOST

Mise en scène & interprétation : Isabelle PAQUET

Danse & interprétation : Michel GLAIZE

Piano & interprétation : Denys OEHLER

Scénographie : Anne-Gaëlle CHAMPAGNE

Lumières : Nathalie PERRIER

Création sonore : Baptiste TANNE

Avec la participation de l'ENSATT, l'ADAMI et de Tango de Soie

 

"Isabelle Paquet Å“uvre sans filet, c’est peu de le dire, et cela passe. Qu’est-ce qui passe ? Difficile de le définir. Je suis sorti du théâtre avec, en tête, cette phrase de Jigoro Kano (fondateur du judo) que je sors souvent en atelier d’écriture : "Trouver le temps mort dans le mouvement, et le mouvement dans le temps mort.""  Frédérick HOUDAER

 

Un pianiste, un danseur, une actrice. Trois approches du corps, du mouvement, des sons, des rythmes. Chacun questionne son propre rapport au tango. Le pianiste parle de sa musique, le danseur parle de sa danse, l’actrice parle de son métier. Chacun raconte son autobiographie imaginaire aux spectateurs. Parfois ces trois là se parlent : sans mot, avec mots, avec sons. Ils disent des morceaux de leur vie jamais avoués à voix hautes Leur histoire est celle de tango-nuit « Petites choses du théâtre. Écrites loin du monde. En poésie. Où ça ne parle qu'en silence. Sans jamais troubler le silence. Le miracle d'une parole qui, logée au plus profond du silence, s'imagine à voix haute».

Proust (2004)

 

Auteur : Marcel PROUST

Mise en scène : Isabelle PAQUET

Interprétation : Isabelle PAQUET et Vincent VILLEMAGNE

Scénographie & lumières : Matthieu FERRY

Création sonore : Chloé CATOIRE

Co-réalisation : Théâtre des Marronniers (Lyon 1)

Co-production : La Fabrique (42)

 

Deux personnages: une rencontre entre la subtilité de l’esprit et celle de l’action physique. Sur le plateau, deux comédiens interprètent deux personnages essentiels de A la recherche du temps perdu, ce sont le Narrateur et une femme qui pourra être tour à tour la mère, la domestique, Albertine (l’amante), la sœur (personnage qui ne fait pas partie de l’histoire), chaque spectateur peut y projeter sa propre vision. Le Narrateur est le détenteur de la phrase proustienne qui restera une matière brute pour le comédien et pour le public.

Où ça commence ? (2002)

 

Textes : Thomas BERNHARD

Mise en scène : Isabelle PAQUET

Interprétation : Sophie DURAND, Elisabeth GRANJON, Isabelle PAQUET, Patrick BONNET

Scénographie, sons & lumières : Manu HOLTERBACH

Artistes invités : Bernadette GRIOT-CULLAFROZ (plasticienne), Bruno DUBREUIL (photographe)

Jean-Christophe MARTINEZ (peintre)

 

 

Loin de, près de ...

Nous savons ce que nous voulons raconter, nous savons avec qui, nous savons où.

Nous voulons donner à voir que l’horreur n’est pas si éloignée de nous que nous le pensons. A la télévision, les informations nous montrent des images de la guerre, elle est atroce, elle n’a pas de visage et ces visages ne parlent pas... Ou alors le coupable n’a qu’un seul visage, concentrant toutes nos peurs et notre haine. Nous nous disons: mais qui sont ces monstres? Ils sont loin de nous, ailleurs, nous ne les connaissons pas et c’est ce qui est rassurant. Ils sont loin de nous physiquement et moralement. Thomas Bernhard nous montre qu’ils sont près de nous, nous les connaissons. Où commence la monstruosité à côté de moi, en moi?

 

Un jeu en simultané ...

Comme dans la vie, comme au cinéma, les deux courtes pièces (Match et Le mois de Marie) se jouent en même temps, dans deux espaces de jeu différents. Le spectateur assiste en même temps à deux événements. Une métaphore de notre quotidien: il peut exister dans l’appartement à côté de chez moi une histoire qui influence la mienne, qui est parallèle à la mienne.

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